Ma passion des mots, c’est d’abord celle du journalisme. A 20 ans, carte de presse en poche, je quitte Genève pour Paris. Pendantdouze ans, je vis au cœur du quartier des Halles, côtoie les cafés de la rue Montorgueil et les artistes de la fin desannées 80’ avec qui je réalise des interviews pour différents magazines francophones (La Tribune de Genève, Le Soir, Paris Match, Biba, Elle Belgique, Elle Québec, l’Hebdo …). Ils sont célèbres ou débutants, passionnés, “boderline”, écorchés, vaniteux parfois. Il y a la touchante beauté d’Audrey Hepburn quelques semaines avant sa mort, la tendresse de Léo Ferré, les cinq heures interviews avec Jacques Higelin, le rire de jeune fille d’Arletty, laparole précieuse de Jean Marais. A New York, Arman, le collectionneur compulsif me reçoitdans son loft de Washington Street, Botéro dans le confort bourgeois de son appartement parisien et César enpeignoir blanc au sortir d’un sauna. Il y a les autres…. Wim Wenders, Sonia Rykiel, Claude Simon, Philippe Sollers, Ettore Scola, Alain Delon,Youssef Chahin,Jean-Luc Godard, Théodore Monod, Kenzo, Claude Berri, Etienne Daho, Pierre et Gilles, Bettina Rheims, André Dussolier, Elisabeth Badinter, Antonio Saura, Robert Doisneau, Edouard Boubat, Jeanloup Sieff, Willy Ronis, Helmut Newton, Jacques Henri Lartigue, Sarah Moon… Et puis, la rencontre avec le mythe. Le mythe SaganElle m’entraîne au Casino de Deauville, une belle complicité s’installe.